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Mittlach : près de 9 kilomètres de câbles électriques enterrés
Publié : 18 décembre 2024 à 6h00 - Modifié : 6 janvier 2025 à 14h12 Mandy Vereecken
La première phase des travaux de modernisation et de sécurisation du réseau électrique à Mittlach a été achevée ce mardi. À cette occasion, une pelle araignée a abattu les trois derniers des 17 poteaux soutenant le réseau aérien dans le centre du village et sur la zone haute, couvrant près de deux kilomètres. Ces poteaux seront soit réutilisés, soit recyclés.
Depuis 2020, Mittlach et Metzeral ont subi 22 pannes sur leurs lignes de haute tension, principalement dues aux conditions climatiques extrêmes, telles que les chutes d’arbres causées par des tempêtes ou des maladies, explique Pascal Devaux, référent d’Enedis pour ces communes. Les travaux ont commencé en 2023 par six mois de terrassement et se poursuivront en 2025 avec l’enfouissement de nouvelles lignes, ainsi que l’installation de transformateurs et de postes ruraux compacts simplifiés (Prcs).
Les prochains travaux auront lieu entre Mittlach et Metzeral, avec une mise sous tension prévue d'ici la fin du premier trimestre 2025. Ensuite, les lignes reliant Metzeral au Gaschney seront également enterrées, tout comme celles desservant le secteur du camping de Mittlach, afin de remédier aux coupures et problèmes de tension qui affectent certains clients. Au total, ce sont près de 8 770 mètres de lignes haute tension qui seront enterrés, en remplacement de 6 038 mètres de lignes aériennes.
Ce projet, d’une valeur de 1 132 000 euros, est supervisé par Enedis dans le cadre de son programme de résilience face aux aléas climatiques, en collaboration avec Territoire d’Énergie d’Alsace (TEA). Les travaux sont financés à hauteur de 970 529 euros par Enedis et 161 471 euros par TEA, via le Tarif d’utilisation du réseau public d’électricité (Turpe), prélevé sur les factures d’électricité des usagers.
Des initiatives similaires sont en cours dans d'autres secteurs de la région, comme à Ribeauvillé, dans la vallée de Thann ou le Ried. Élisabeth Bildstein, directrice de TEA, doit souvent arbitrer entre l’enfouissement des lignes, qui génère un impact carbone plus élevé, et le maintien des lignes aériennes, plus vulnérables. Le syndicat mixte qu’elle dirige, qui gère plus de 13 800 kilomètres de réseaux électriques en Alsace, rappelle également l’importance de la vigilance des propriétaires d’arbres, afin de prévenir des incidents coûteux, chaque réparation pouvant atteindre 7 000 euros.