L'actualité nationale, régionale et locale

Il reconstruit le Louvre en Playmobil avec 35 000 pièces : un projet audacieux mené sur cinq ans

Publié : 11 juin 2025 à 6h00 - Modifié : 11 juin 2025 à 15h31
Mandy Vereecken

Playmobil

Dès l’entrée dans l’espace Saint-Laurent de Wasselonne, les visiteurs sont saisis par l’ampleur et la minutie de l’œuvre exposée le temps d’un week-end prolongé : une reproduction fidèle du musée du Louvre, entièrement réalisée en Playmobil.

La maquette impressionne par ses dimensions : 15 mètres de long sur 9 mètres de large, soit près de 140 m² — une surface équivalente à celle d’un grand appartement — couverte d’un Louvre miniature, rigoureusement respectueux de l’échelle 1/24e. À cette échelle, une figurine de 7,5 cm incarne un être humain mesurant 1,80 m.

Tous les éléments emblématiques y figurent : les ailes du musée, la pyramide de verre, les jardins des Tuileries, l’Arc de triomphe du Carrousel, sans oublier la Joconde. Même des groupes de touristes ont été intégrés au décor.
« C’est... gigantesque... je n’ai pas de mots », balbutie un visiteur, visiblement ébahi.
Une mère, accompagnée de son fils amateur de Playmobil, est tout aussi conquise : « Je suis bluffée par le niveau de détail. Je ne sais même plus où regarder tellement c’est riche. C’est juste incroyable. »

Derrière cette création titanesque, on retrouve Hugo Muller, un jeune Wasselonnais de 23 ans. Son idée initiale : bâtir une structure emblématique adaptée au format des pièces Playmobil.
« Il me fallait un monument français, imposant, mais pas trop haut. La Tour Eiffel aurait été trop grande à cette échelle. J’ai donc opté pour le Louvre, un bâtiment aussi célèbre qu’horizontal, et encore jamais reproduit dans cet univers. »

Cinq années de recherches, de planification et d’assemblage ont été nécessaires, mobilisant quelque 35 000 pièces exclusivement issues de l’univers Playmobil — à l’exception de la grande pyramide, qu’il a dû recréer par d'autres moyens, faute de pièces compatibles.
Certaines briques proviennent de sets très variés : écoles, châteaux, écuries, hôpitaux... Pour les arches des passages menant à la place du Carrousel, il a dû écumer d’anciens modèles d’églises, ne contenant chacun qu’un seul exemplaire de l’arche recherchée.
« J’ai fini par trouver quelqu’un qui en possédait une quarantaine, mais il m’a aussi fallu acheter plusieurs boîtes d’églises pour compléter », raconte Hugo.

Ce projet, véritable défi technique et financier, lui a coûté plusieurs milliers d’euros. L’installation dans la salle communale a demandé cinq jours d’efforts, mobilisant toute sa famille pour assembler les 80 modules formant l’ensemble.

Les sourires émerveillés des visiteurs et les regards nostalgiques des adultes devant cette œuvre en miniature valident son pari audacieux. Un hommage personnel à la marque Playmobil, qui fêtait ses 50 ans l’année précédente.