L'actualité nationale, régionale et locale

Nouvelle éruption volcanique sur la péninsule de Reykjanes

L’Islande se confronte à une activité record

Publié : 15h48 par
Aurélie Schittly

State police/AFP/Getty Images

Le volcan de la péninsule de Reykjanes, dans le sud-ouest de l’Islande, s’est à nouveau réveillé mercredi 16 juillet, marquant la neuvième éruption depuis fin 2023 dans cette zone, un record dans l’histoire récente du pays. Dès les premières heures, une fissure d’environ 700 à 1 000 mètres de long s’est ouverte, laissant jaillir d’importantes coulées de lave et des colonnes de fumée visibles dans tout le secteur.

Évacuations et impact local

Par mesure de précaution, la ville de pêcheurs voisine de Grindavík, déjà frappée par les précédentes éruptions, a été de nouveau évacuée. Les touristes présents dans le célèbre spa géothermique du Blue Lagoon et dans les hébergements alentours ont également été invités à quitter les lieux. La pollution de l’air, en particulier à cause des gaz et des fumées, atteint momentanément des niveaux élevés autour du site de l’éruption, amenant les autorités à déconseiller toute tentative d’accès. Plusieurs routes d’accès sont fermées et la surveillance reste au niveau d’alerte maximal.

Un phénomène appelé à durer

Selon les volcanologues islandais, l’intensité de l’éruption a légèrement diminué au fil des heures, mais la lave continue de s’accumuler à l’est de la fissure, comblant progressivement les dépressions locales. L’activité sismique reste modérée, et des mesures sont en place pour prévenir tout risque pour la population.

Les scientifiques voient dans cette série d’éruptions le signe d’un nouveau cycle volcanique, amorcé sur la péninsule de Reykjanes en 2021 après huit siècles de relative tranquillité. D’après leurs analyses, l’Islande pourrait connaître ce type de phénomènes de façon régulière dans les décennies, voire les siècles à venir.

Pas d’impact sur le trafic aérien

Contrairement à l’éruption du volcan Eyjafjallajökull en 2010, qui avait provoqué la fermeture de l’espace aérien en Europe, la situation actuelle n’a pas affecté le trafic aérien international ; l’aéroport de Keflavik, près de Reykjavik, continue de fonctionner normalement. Les émissions de cendres restent, pour l’instant, limitées à la basse atmosphère et ne menacent pas les avions.

L’Islande, sous haute surveillance

Située sur la dorsale médio-atlantique, l’Islande cumule 33 systèmes volcaniques actifs, ce qui en fait la région la plus volcanique d’Europe. Face à ce regain d’activité, les autorités islandaises renforcent leur surveillance et maintiennent des protocoles stricts d’alerte et d’évacuation, afin de garantir la sécurité de la population et des visiteurs