PRISONS | "La violence, on y est confronté au quotidien" témoigne un surveillant de prison strasbourgeois

Plusieurs syndicats pénitentiaires ont appelé à une mobilisation ce mercredi, au lendemain de l'attaque survenue dans une prison à Condé sur Sarthe qui a fait deux blessés graves. En Alsace, plusieurs sites étaient concernés.

4 mai 2021 à 10h30 par Pierre Maurer

DKL DREYECKLAND
L'entrée de la maison d'arrêt de Strasbourg, ce mercredi 6 mars
Crédit : PM/RDL

Journée de mobilisation et de blocage devant la plupart des centrales et maisons d'arrêt en Alsace. Plusieurs syndicats pénitentiaires ont appelé à une mobilisation, au lendemain de l'attaque survenue dans une prison à Condé sur Sarthe et qui s'est soldée pardeux blessés graves, deux surveillants. Ces derniers ont été attaqués par Michaël Chiolo, détenu radicalisé, et sa compagne qui était venue lui rendre visite au sein d'une UVF ou unité de vie familiale. La femme, d'origine mulhousienne, a été tuée durant l'assaut.

Blocages des entrées à Mulhouse, Strasbourg, Ensisheim ou encore Oermingen

Sur le piquets de grève, ce matin, le même mot d'ordre : il faut davantage de moyens pour éviter ces violences.

Léo, surveillant de prison à la maison d'arrêt de l'Elsau à Strasbourg, était mobilisé avec plusieurs dizaines de ses collègues. Nous lui avons demandé  si un tel acte de violence était possible au sein de l'établissement strasbourgeois.

INTERVIEW | Léo, surveillant de prison à Strasbourg


Le mouvement est d'ores et déjà reconduit demain
à Strasbourg, mais aussi Ensisheim. D'autres sites pourraient suivre. Les livraisons et les accès des intervenants extérieurs ne devraient pas être possible.

Sur le front de l'enquête, la famille de la compagne de Michaël Chiolo a été entendue cette nuit par l’antenne de Mulhouse de la police judiciaire, ville dont elle était originaire. Tous ont pu repartir sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux.