POLLUTION | Un tiers des écoles strasbourgeoises étouffées par la pollution de l’air selon Greenpeace

Après avoir tiré la sonnette d'alarme à Paris il y a quelques jours au sujet de la mauvaise qualité de l'air à proximité des écoles, Greenpeace réitère en région. Selon l'ONG, sans la capitale du Grand Est, un tiers des écoles et des crèches cernées par la pollution de l'air.

4 mai 2021 à 10h32 par Pierre Maurer (publié le 02.04.2019 à 6h44 - mis à jour à 14:30)

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Peu de zones sont épargnées par la pollution à Strasbourg, même loin des grands axes
Crédit : Capture d'écran Greenpeace

On savait que la qualité de l'air dans la vallée du Rhin et dans les grandes agglomérations de cette dernière était mauvais. Cette étude de Greenpeace confirme que la situation ne s'améliore pas. Pire, elle est même on ne peut plus préoccupante pour les populations à risques que sont les touts-petits et les enfants.

L'ONG a listé les crèches, garderies et écoles puis a comparé leur emplacement aux taux de dioxyde d’azote (NO2) relevés. Le résultat est inquiétant. « A l’échelle de Strasbourg et de ses communes périphériques, plus d’une école ou crèche sur trois se situe à moins de 200 mètres d’une zone où la pollution de l’air au dioxyde d’azote dépasse le niveau légal » constate l'ONG. Par ailleurs, « pour près d’un tiers des établissements restants, la pollution au dioxyde d’azote se rapproche dangereusement du seuil maximal autorisé, ce qui ne garantit pas l’absence de risque pour la santé. »

Les enfants plus vulnérables que les adultes

Cette étude montre que la localisation de ces zones dans lesquelles vivent et évoluent au quotidien les enfants a un impact. Ils respirent plus vite et inhalent donc plus de polluants.

« Asthme, toux, troubles du développement mental, détérioration de la fonction pulmonaire, risques de maladies cardio-vasculaires à long-terme : l’exposition quotidienne des enfants à la pollution de l’air a des conséquences dramatiques. Plus de la moitié des écoles et crèches de Strasbourg se situent à moins de 200 mètres de niveaux illégaux ou inquiétants de pollution atmosphérique : c’est inacceptable », explique Sarah Fayolle, chargée de campagne Pollution de l’air et Transports à Greenpeace France.