INNOVATION | La technologie au service des seniors souffrant de dénutrition
Un programme innovant, baptisé "e-nutriv", regroupe six acteurs pour combattre la dénutrition chez les personnes âgées en Alsace
4 mai 2021 à 10h06 par la rédaction de Dreyeckland
Six acteurs alsaciens se lancent dans le défi de prévenir la dénutrition chez les seniors grâce aux
Crédit : DR / PxHere
La dénutrition est à ne pas confondre avec la malnutrition. Dans le cas de la dénutrition, on constate chez la personne qui en souffre une insuffisance des apports nutritionnels par rapport aux dépenses énergétiques de l’organisme. Elle peut mener à la malnutrition si les apports alimentaires deviennent également inadaptés.
Le numérique au service de la médecine
Chez les personnes âgées, la dénutrition peut être rapide, car le sentiment de satiété arrive plus vite et la sensation de soif n’apparaît pas toujours. C’est pourquoi la personne âgée a tendance à limiter son alimentation, alors que dans le même temps, ses réserves nutritionnelles diminuent à cause de la fonte musculaire due à l’âge.Pour tenter d'enrayer ce phénomène, le réseau Apamad (réseau d'aide et soins à domicile dans le Haut-Rhin) et ses partenaires institutionnels lancent un programme expérimental qui vise à suivre 1000 bénéficiares à partir de l'automne. Baptisé "e-nutriv", ce programme va permettre de suivre leur alimentation et d'autres paramètres comme leur poids, grâce à des objets connectés. Une balance sera utilisée mais également un coussin connecté, développé par l'Université de Haute-Alsace.
La télémédecine : une opportunité pour améliorer la qualité des soins
Cette expérimentation "ouvre de grandes perspectives" selon Pierre Tassetti, directeur adjoint de l'APA. Le réseau Apamad souhaite contribuer à transformer les métiers d'aide à la personne en menant des actions de prévention à domicile [comme ce projet "e-nutriv, ndr] "et ainsi rendre service à la société"
Cette expérimentation concernera dans un premier temps des bénéficiaires Alsaciens, âgés de 70 ans ou plus et vivant à domicile, autonomes ou en perte d'autonomie modérée. Une seconde phase de test s'ouvrira ensuite à l'échelle nationale.
La Région Grand Est et le groupe AG2R La Mondiale sont également partenaires du projet.