L'actualité nationale, régionale et locale
La maison mère de SFR, Altice France, se prépare à entamer une procédure de sauvegarde accélérée
/medias/K5TLO8CvoX/image/Capture_d__cran_2025_05_21_1423351747830317853.png)
« Comme indiqué fin février, la mise en œuvre de l’accord sur la dette nécessite le lancement d’un dispositif juridique et administratif, incluant notamment une procédure de sauvegarde accélérée devant le tribunal de commerce de Paris », a précisé une source proche du dossier. Cette démarche marque la clôture de la phase de conciliation avec les créanciers d’Altice, qui s’est soldée par l’adhésion de plus de 90 % d’entre eux. La procédure devrait permettre d’officialiser l’accord d’ici la fin du mois de septembre ou le début d’octobre, a-t-on ajouté.
Par ailleurs, selon les révélations publiées lundi, Altice France serait actuellement en pourparlers avec plusieurs groupes télécoms, tant français qu’étrangers, dans le cadre d’une possible vente de SFR, dont la valorisation atteindrait les 30 milliards d’euros.
Le groupe, retiré de la Bourse depuis 2021, traverse une période compliquée, fragilisé par un endettement massif et les retombées d’un scandale de corruption impliquant l’un des cofondateurs, ex-dirigeant de la branche portugaise. Pour tenter de redresser la situation, Altice France mène depuis un an une stratégie de désendettement : ventes de ses médias, cession de ses centres de données, et retrait de La Poste Mobile. Ses filiales à l’international suivent une trajectoire similaire avec plusieurs désengagements.
Le groupe de Patrick Drahi, dont la dette atteignait près de 24 milliards d’euros au troisième trimestre 2024, avait annoncé en février avoir obtenu l’accord de la majorité de ses créanciers pour une réduction de dette de 8,6 milliards d’euros. Cet accord prévoit un endettement ramené à 15,5 milliards, en contrepartie de la cession de 45 % de son capital.