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La commémoration du D-Day

Le 6 juin 1944, les alliés débarquaient sur les plages normandes. Le début de la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais pas pour les Alsaciens, qui ont dû attendre encore plusieurs mois. La résistance sur notre territoire devait en effet attendre le moment opportun à cause de l’annexion allemande. C’est finalement le débarquement de Provence deux mois plus tard qui avait permis de renverser la situation, et permettre à l’Alsace d’apercevoir une réelle possibilité de libération.

6 juin 2024 à 8h00 - Modifié : 7 juin 2024 à 10h36 par Angela Dick

D-Day

On commémore le D-Day aujourd’hui, l’évènement qui a marqué le début de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais quelles répercussions pour l'Alsace ?

On commémore le D-Day aujourd’hui, l’évènement qui a marqué le début de la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Alors que le 6 juin 1944 signe le début des combats en Normandie entre les forces de la Wehrmacht et alliées, il a également marqué un sentiment d’espoir. Une période de l’histoire qui a notamment été écrite par les résistants français qui ont pris part à ce fameux jour et ont contribué à repousser l’occupation allemande. En Alsace cependant, le D-Day a entraîné des répercussions plus tardives, à cause d’un contexte bien particulier. Une résistance alsacienne qui était donc forcée d’attendre le moment opportun pour agir à cause de l’annexion, bien que la nouvelle du débarquement ait été un soulagement. Il aura fallu attendre deux mois et le débarquement de Provence le 15 aout 1944 pour que les combats évoluent et que l’Alsace y voit une réelle possibilité de libération.

Mathieu Mugneret est administrateur du site Fortitude, dédié à la mémoire de la Seconde Guerre mondiale : "Ils sont quand même sentis abandonnés par la France, par le régime de Vichy. C'est que l'Allemagne annexe l'Alsace de manière totalement illégale et Vichy ne proteste pas. Donc les Alsaciens qui sont quand même partagés entre une culture allemande et française, ils se sentent légitimement abandonnés par la France. Donc c'est vraiment une période très complexe. Mais évidemment les Alsaciens attendent la libération et attendent l'armée française. Mais voilà, toutes ces conditions-là font que l'environnement alsacien est quand même très hostile pour la résistance qui doit vraiment attendre le dernier moment pour véritablement passer à l'action."

Jeanne Prats 

DDAY MATTHIEU MUGNERET