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L'actionnaire de Caddie ambitionne de « réinventer » l'entreprise, désormais placée en redressement judiciaire

31 mai 2024 à 10h45 - Modifié : 3 juin 2024 à 14h50 par Angela Dick

L'actionnaire de Caddie ambitionne de « réinventer » l'entreprise

Suite à la mise en redressement judiciaire de Caddie par le tribunal de Saverne, le groupe Cochez (Valenciennes), actionnaire principal depuis mars 2022, a annoncé ce jeudi un projet de « restructuration » pour assurer la « survie » de l’entreprise basée à Dettwiller.

L’entreprise, qui emploie 110 salariés, envisage de se « réinventer » en ciblant les consommateurs particuliers, attachés à la marque et demandeurs d’accessoires de qualité disponibles sur son site web, ainsi que les clients professionnels sensibles aux enjeux environnementaux, intéressés par des chariots reconditionnés.

« La société n’est plus viable en tant que fabricant de chariots de distribution en raison de sa structure de coûts et de la préférence de ses clients pour des chariots à bas coûts malgré une qualité inférieure », explique le groupe, qui prévoit un « nouveau modèle économique » ne permettant pas de conserver une grande partie du personnel.

Ce projet, qui s’éloigne de l’activité originelle de l’entreprise mais capitalise sur sa marque, sera examiné par la chambre commerciale du tribunal de Saverne lors de l’audience du 2 juillet prochain.

L’avocat du CSE, Me Pierre Dulmet, évoque deux options juridiques pour cette « réinvention » : une procédure d’apurement du passif permettant de renouveler l’exploitation avec un étalement des dettes, ou une reprise de la société par elle-même, nécessitant l’autorisation du procureur de la République. Tous les scénarios restent possibles si aucun repreneur ne se manifeste avant le 2 juillet.