Rugby : les joueuses du Stade français réclament le départ d’un dirigeant mis en cause pour des propos homophobes et sexistes

Dans un communiqué publié jeudi 22 mai sur les réseaux sociaux, les membres de l’équipe féminine du Stade français, les Pink Rockets, demandent la démission immédiate du directeur sportif de leur section. Celui-ci est accusé d’avoir tenu des propos à caractère lesbophobe et sexiste à l’encontre de plusieurs joueuses.

« Ces propos ne relèvent pas de simples maladresses verbales, ils s’inscrivent dans un système de domination et d’exclusion », dénoncent les joueuses. Elles fustigent également le manque de réaction du bureau de l’association, qu’elles accusent d’inaction et de tentative de dissimulation.

L’une des victimes présumées, prénommée Laura, a porté plainte à l’automne dernier après ce qu’elle décrit comme une nouvelle humiliation. Elle a également signalé les faits à la Fédération Française de Rugby (FFR) en décembre. La FFR a confirmé à l’AFP avoir reçu ce signalement via sa plateforme dédiée et avoir transmis le dossier au conseil de discipline.

À l’issue d’une enquête interne, le Stade français a infligé un simple blâme au directeur sportif en cause. Celui-ci a été écarté de ses fonctions auprès de l’équipe féminine dès janvier, mais conserve encore d’autres responsabilités au sein de l’association sportive du club.

Les joueuses dénoncent un manque de transparence : « Nous avons appris la sanction — un blâme — par voie de communiqué, plus de cinq mois après avoir signalé les faits », écrivent-elles. Elles regrettent le silence et l’absence de communication de la part de la direction, et expriment leur profonde incompréhension face à ce qu’elles perçoivent comme un défaut de soutien.