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Réforme du système de la santé

6 avril 2024 à 15h00 - Modifié : 8 avril 2024 à 10h37 par Angela Dick

Réforme du système de la santé

Samedi 6 avril, Gabriel Attal a apporté des précisions sur plusieurs annonces visant à faciliter l'accès aux soins, deux mois après avoir esquissé sa feuille de route dans ce domaine.

Le Premier ministre a annoncé l'introduction d'une "taxe lapin" de 5 euros pour les rendez-vous médicaux non honorés, dans le cadre d'un mécanisme visant à responsabiliser les patients, tel que mentionné dans sa déclaration de politique générale en janvier dernier. Cette mesure, qui sera mise en place par voie législative, nécessitera que les patients fournissent leurs coordonnées bancaires au professionnel de santé ou à la plateforme de rendez-vous. En cas d'absence non notifiée 24 heures à l'avance, le médecin aura la possibilité de prélever cette pénalité pour le rendez-vous manqué. Aucune date précise de mise en œuvre n'a été annoncée pour cette année.

Dans le but de simplifier les procédures médicales et de dégager du temps pour les professionnels de santé, le gouvernement envisage également d'élargir les compétences des pharmaciens. À partir de juin, ces derniers seront autorisés à prescrire directement certains antibiotiques pour les angines et les cystites. En parallèle, les opticiens pourront ajuster directement les corrections si nécessaire lors des essayages de lunettes.

Une expérimentation sera lancée pour permettre aux patients de prendre rendez-vous chez le kinésithérapeute sans passer préalablement par le médecin, dans un département par région dès le mois de juin.

Concernant la formation médicale, le gouvernement prévoit d'augmenter le nombre de places en deuxième année de médecine, avec une capacité de 12 000 places en 2025 et de 16 000 places en 2027.

Un "plan d'urgence" est également annoncé pour fournir des solutions de garde médicale aux quatre millions de Français qui en sont dépourvus en soirée et le week-end. Ce plan s'appuiera sur un soutien financier et sur l'engagement des médecins pour assurer les permanences de soins sur l'ensemble du territoire.

Par ailleurs, le dispositif MonSoutienPsy va être étendu, avec une augmentation du nombre de séances remboursées (passant de huit à douze), une revalorisation du montant de la séance (de 30 à 50 euros) et la possibilité pour les patients de consulter directement un psychologue sans passer par un professionnel de santé. Cette extension entrera en vigueur dès le mois de juin.