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Procès de Cédric Jubillar : l’accusé clame son innocence devant la cour d’assises du Tarn
Le procès très médiatisé de Cédric Jubillar s’est ouvert ce lundi 22 septembre à Albi. Accusé du meurtre de son épouse Delphine, disparue en décembre 2020, le peintre-plaquiste de 38 ans conteste fermement les faits. Quatre semaines d’audience sont prévues pour tenter de lever le voile sur une affaire qui passionne et divise l’opinion publique.
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Un procès sous haute surveillance
À 9 heures, entouré de quatre policiers, Cédric Jubillar a fait son entrée dans le box des accusés, tête baissée. Il comparaît pour l’assassinat présumé de son épouse Delphine Jubillar-Aussaguel, infirmière de 33 ans, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn).
Dès l’ouverture des débats, l’accusé a déclaré : « Je conteste toujours les faits qui me sont reprochés ».
Une première apparition médiatique depuis 2020
Le trentenaire a accepté d’être filmé et photographié par les médias, une première depuis sa mise en examen. Lors d’une suspension d’audience, journalistes et cameramen ont pu capturer quelques images de l’accusé. L’événement a attiré une foule nombreuse : certains curieux étaient présents dès 5 heures du matin pour espérer assister aux débats.
Un procès hors norme : 4 semaines d’audience et 300 médias accrédités
La cour d’assises du Tarn s’apprête à vivre quatre semaines intenses, jusqu’au 17 octobre. Pas moins de 65 témoins et 11 experts doivent être entendus. L’affaire suscite une couverture exceptionnelle : environ 300 médias, français et étrangers, ont été accrédités. En cas de condamnation, Cédric Jubillar risque la réclusion criminelle à perpétuité.
La personnalité de l’accusé au centre des débats
Dès la première journée, la présidente de la cour a rappelé que les experts psychiatres et psychologues décrivent l’accusé comme « indifférent au sort de sa femme » et marqué par une certaine « froideur affective ». Ils relèvent également son manque apparent d’intérêt pour les recherches menées après la disparition.
La défense, elle, dénonce un dossier « vide » et une enquête « orientée dans une seule direction ». Ses avocats affirment que leur client est victime d’une erreur judiciaire.
Une disparition en plein couvre-feu sanitaire
Delphine Jubillar a disparu dans un contexte particulier : la France vivait alors sous couvre-feu lié à la pandémie de Covid-19. Après une dispute conjugale, l’infirmière n’a plus donné signe de vie. Son mari, qui a signalé sa disparition à la gendarmerie à 4h09 du matin, reste la dernière personne à l’avoir vue vivante. Malgré des fouilles massives dans la région de Cagnac-les-Mines, le corps de la jeune femme n’a jamais été retrouvé.