MALI | 13 militaires Français tués en opération dont le fils du sénateur Jean-Marie Bockel.
Treize militaires français de la force Barkhane sont morts au Mali. Les soldats ont péri dans une collision accidentelle de deux hélicoptères lors d'une opération de combat contre des jihadistes survenue le lundi 25 novembre.
4 mai 2021 à 10h49 par Pierre Maurer
Dans son communiqué, l'Elysée précise que "les deux hélicoptères sont entrés en collision dans la soirée du lundi 25 novembre, dans le cadre d'une opération de Barkhane, qui mobilise 4 500 militaires au Sahel. Cet accident provoque l'un des plus lourds bilans humains essuyé par l'armée française depuis l'attentat du Drakkar, à Beyrouth en 1983.
Parmi les victimes se trouve le lieutenant Pierre-Emmanuel Bockel, 28 ans, fils de l’ancien ministre et sénateur mulhousien Jean-Marie Bockel. L'ancien maire de Mulhouse a confirmé l'information à l'Agence France Presse selon nos confrères des DNA.
Emmanuel Macron a exprimé "son soutien le plus total à leurs camarades de l'armée de terre et des armées françaises". Edouard Philippe a, lui, salué "ces héros tombés pour leur pays" à qui "nous devons tous notre infinie gratitude". Une minute de silence sera observée à 15 heures à l'Assemblée nationale.
La ministre de la Défense, Florence Parly, a fait part de ses condoléances ce matin.
Treize militaires sont morts pour la France lors d’une opération contre des terroristes au Mali. Toutes mes pensées vont à leurs familles, à leurs frères d'armes. La France entière est endeuillée, je m'incline avec douleur et respect devant leur engagement.
— Florence Parly (@florence_parly) November 26, 2019
En Alsace, plusieurs élus et représentants politiques ont également salué la mémoire des hommes disaprus. C'est le cas de la maire de Mulhouse, Michèle Lutz.
« Mes pensées accompagnent tout particulièrement Marie-Odile et Jean-Marie Bockel directement frappés par ce drame avec la disparition de leur fils, le lieutenant Pierre-Emmanuel Bockel. Nous pleurons des héros qui s’étaient engagés pour lutter contre le terrorisme à travers des opérations difficiles, et qui ont donné leur vie pour défendre des valeurs universelles de paix. Le coeur des Mulhousiens saigne devant cette tragédie, la ville de Mulhouse, la France sont endeuillées. »
Alain Fontanel, premier adjoint au maire de Strasbourg, a également tweeté
13 de nos soldats sont morts au #Mali. Ils étaient engagés pour lutter contre le terrorisme et protéger les populations du Sahel.
— Alain Fontanel (@AlainFontanel) November 26, 2019
Notre plus haute reconnaissance pour leur combat, mes pensés émues et mon soutien pour leurs proches, notamment pour Jean-Marie Bockel et sa famille https://t.co/NNlO1AaMG5
La liste des soldats disparus
Le capitaine Nicolas Mégard (5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau)
Le capitaine Benjamin Gireud (5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau)
Le capitaine Clément Frisonroche (5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau)
Le lieutenant Alex Morisse (5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau)
Le lieutenant Pierre-Emmanuel Bockel (5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau)
L’adjudant-chef Julien Carette (5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau)
Le brigadier-chef Romain Salles de Saint-Paul (5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau)
Le capitaine Romain Chomel de Jarnieu (4e Régiment de chasseurs de Gap)
Le maréchal des logis-chef Alexandre Protin (4e Régiment de chasseurs de Gap)
Le maréchal des logis Antoine Serre (4e Régiment de chasseurs de Gap)
Le maréchal des logis Valentin Duval (4e Régiment de chasseurs de Gap)
Le maréchal des logis-chef Jérémy Leusie (93e Régiment d’artillerie de montagne de Varces)
Le sergent-chef Andreï Jouk (2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol).