Mulhouse : plusieurs ex-gilets jaunes condamnés pour des incendies de pylônes téléphoniques

Des peines plus légères que les réquisitions

Le tribunal correctionnel de Mulhouse a rendu son jugement ce lundi 3 novembre dans une affaire visant quatorze personnes, poursuivies pour des incendies volontaires de pylônes de téléphonie mobile lors du mouvement des gilets jaunes.
Le parquet avait requis jusqu’à six ans de prison lors de l’audience du 25 septembre. Finalement, les magistrats ont prononcé des peines allant de jours-amende à deux ans d’emprisonnement, dont une grande partie assortie de sursis.

L'association de malfaiteurs écartée

Les juges ont relaxé l’ensemble des prévenus du chef d’association de malfaiteurs, mais dix d’entre eux ont été reconnus coupables de destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux.
Parmi eux, un homme impliqué dans quatre incendies a écopé de la peine la plus lourde : deux ans de prison, dont un an ferme, aménageable sous bracelet électronique.
Un retraité de 68 ans, présenté comme l’instigateur du groupe, a également été condamné à deux ans dont 18 mois avec sursis, peine aménageable.

Des attaques revendiquées contre les antennes télécom

Âgés de 26 à 68 ans, les prévenus ont reconnu leur participation, tout en niant toute organisation structurée.
Ils auraient visé les installations télécom pour “faire réagir l’État”, selon l’un d’eux. Leur méthode était systématique : pneus imbibés d’essence puis incendiés au pied des coffrets électriques.
En tout, neuf pylônes ont été détruits entre janvier 2019 et janvier 2020 dans le Haut-Rhin.