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L'État poursuivi en justice par de grandes villes de France au sujet de l'hébergement d'urgence

16 février 2024 à 8h00 - Modifié : 16 février 2024 à 14h53 par Angela Dick

Homeless

De grandes villes de France poursuivent l'État en justice pour l'hébergement d'urgence. Strasbourg en fait partie.

"Votre silence à notre cri d'alarme est un mépris pour les personnes contraintes de vivre à la rue et pour le monde médico-social à bout de souffle." 20 maires, dont Jeanne Barseghian pour Strasbourg, Anne Hidalgo pour Paris, Grégory Doucet pour Lyon, écrivent au Président de la République pour exiger la refonte de l'hébergement d'urgence. Aujourd'hui inadapté, insuffisant et indigne, selon ces maires. Strasbourg, Rennes, Lyon, Bordeaux et Grenoble se sont exprimés hier sur l'action qu'elles intentent aujourd'hui. Ces cinq grandes villes poursuivent l'état en justice sur l'hébergement des sans-abri.
 
Jeanne Barseghian, la maire de Strasbourg : "C'est des plans grand froid sporadiques, donc toujours une gestion de l'hébergement d'urgence au thermomètre. C'est des remises à la rue, les températures vont remonter, donc c'est des remises à la rue massives. C'est un public toujours plus vulnérable et j'insiste également sur ce point, c'est-à-dire qu'aujourd'hui les personnes à la rue, les personnes qui ont besoin d'un hébergement d'urgence, ce ne sont pas seulement des hommes isolés, ce sont des familles, ce sont des femmes, des enfants, ce sont parfois des personnes gravement malades."
 
La ville de Strasbourg a déposé le 12 février son recours en justice pour récupérer plus de 900 000 euros. Cet argent aurait dû être débloqué par l'État.

Pascal Kury

JEANNE BARSEGHIAN