L'actualité nationale, régionale et locale

Drame de Nogent : un moment de recueillement national prévu jeudi à midi dans l’ensemble des établissements scolaires

Publié : 11 juin 2025 à 6h00 - Modifié : 11 juin 2025 à 16h29
Mandy Vereecken

Minute de silence

Suite à la tragédie survenue dans un collège de Haute-Marne, où une surveillante a perdu la vie après avoir été poignardée par un élève de 14 ans, la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a annoncé qu’une minute de silence serait observée dans tous les établissements scolaires, ce jeudi 12 juin à midi.

« L’ensemble de la communauté éducative est bouleversée, tout comme la nation », a-t-elle déclaré sur France Inter. « C’est pourquoi j’ai demandé qu’un moment de recueillement ait lieu demain à midi dans toutes les écoles, collèges et lycées. »

Le drame, qui s’est produit mardi lors d’un contrôle de sacs à l’entrée du collège de Nogent, a provoqué une vive émotion dans le pays, tant chez les professionnels de l’éducation que dans les milieux politiques.

Le président Emmanuel Macron a qualifié l’événement de « déferlement de violence insensé », tandis que le Premier ministre François Bayrou a évoqué la mise en place expérimentale de portiques de sécurité à l’entrée des établissements. Il a également annoncé une interdiction immédiate de la vente aux mineurs de couteaux pouvant être utilisés comme armes.

Interrogée sur cette mesure, Élisabeth Borne s’est dite favorable à toute initiative visant à empêcher l’introduction d’armes à l’école, tout en précisant que « les portiques ne constituent pas une solution infaillible, notamment face aux couteaux en céramique, indétectables par ce type de dispositif ».

Au-delà de l’aspect sécuritaire, la ministre a insisté sur la nécessité de mieux repérer les signes de fragilité psychologique chez les adolescents. « Ce qui est terrifiant, c’est qu’un garçon de 14 ans ait pu tuer de sang-froid une surveillante, et ce, devant les forces de l’ordre. Cela interroge aussi notre capacité à détecter et à prendre en charge la détresse mentale chez les jeunes », a-t-elle souligné. Elle a également pointé la surconsommation d’écrans et la banalisation de la violence comme facteurs aggravants qu’il faudra mieux encadrer.