Décès d’Henri Mosson, doyen des survivants du camp du Struthof, à 101 ans

Henri Mosson, le doyen des survivants du camp de concentration nazi de Natzweiler-Struthof, est décédé dans la nuit de lundi à mardi à Dijon, quelques jours avant son 102ᵉ anniversaire. Ce camp alsacien était le seul situé sur le sol français pendant la Seconde Guerre mondiale.

À 19 ans, en 1943, Henri Mosson avait été condamné à mort pour avoir récupéré des armes au profit de la résistance bourguignonne. Sa peine fut commuée et il fut déporté au Struthof parmi les détenus « Nacht und Nebel », des opposants politiques destinés à disparaître sans laisser de traces.

Tout au long de sa vie, Henri Mosson s’est engagé comme passeur de mémoire. Il est intervenu dans plus de 200 écoles pour raconter son expérience et celle de ses camarades, insistant sur l’importance de ne jamais oublier les horreurs de la déportation et sur la nécessité de parfois se révolter face à l’injustice.

La famille de M. Mosson a exprimé son émotion : « Mon papa nous a quittés cette nuit (...) Il m’a transmis le flambeau de la mémoire que je saurai honorer avec force et détermination pour lutter contre toute forme de haine », a déclaré son fils Gérard Mosson.

L’Association Natzweiler-Struthof, Histoire et Mémoire a salué « un inlassable témoin de la résistance et de la déportation » dont le souvenir restera vivant auprès des milliers d’élèves et auditeurs ayant entendu son témoignage.