[STAR A L'HONNEUR] France Gall

<p>Tout ce que vous aviez toujours voulu savoir sur vos artistes préférés !</p>

30 avril 2021 à 14h48 par La rédaction

Isabelle Gall nait le 9 octobre 1947 à Paris. Son père, Robert Gall (1918-1990) est ancien élève du conservatoire, chanteur et auteur (notamment  de La Mamma pour Charles Aznavour). Sa mère, Cécile Berthier, est la fille de Paul Berthier (1884-1953), cofondateur de la Manécanterie des Petits Chanteurs à la Croix de Bois.

C�??est en famille qu�??elle s�??initie à la musique en commençant le piano à 5 ans, puis la guitare vers 11 ans. Adolescente, elle fait de la musique avec ses deux frères, les jumeaux Patrice et Philippe. La petite Isabelle est surnommée "Babou" par sa famille, surnom qu�??elle porte encore aujourd�??hui. Son père, devant son caractère déjà affirmé, lui octroie le titre de "petit caporal".

Les années yéyé

Au printemps 1963, son père l'incite à enregistrer quelques chansons et très rapidement, il lui signe un contrat chez Philips où Denis Bourgeois est déjà directeur artistique de Serge Gainsbourg.  On lui impose de changer de prénom �?� elle deviendra "France" Gall.

Le jour de ses 16 ans, son premier disque est diffusé à la radio : "Ne soit pas si bête" est un succès. Par la suite, Serge Gainsbourg lui écrit de nombreuses chansons qui se placeront très vite en tête du hit-parade comme par exemple "N'écoute pas les idoles" et "Laisse tomber les filles". Elle collabore avec de nombreux paroliers dont Joe Dassin, Pierre Delanoë et Alain Goraguer. Fin 1964, c'est avec regret qu'elle enregistre la chanson pour enfants "Sacré Charlemagne" qui se vendra à plus de 2 millions d'exemplaires dans le monde entier.

Le 20 mars 1965, France Gall représente le Luxembourg au Concours Eurovision de la chanson. Elle gagne avec "Poupée de cire, poupée de son" (Gainsbourg / Goraguer). Le chanson dépasse les frontières européennes et est alors enregistrée dans pas moins de cinq langues, dont le japonais.

En 1966, Gainsbourg lui écrit la chanson "Les Sucettes". Un titre qui provoquera un  malaise pour France Gall quand elle comprendra, plus tard, le sens réel des paroles.

Par la suite, les disques de France Gall ne rencontrent pas le même succès. En 1967, "Teenie Weenie Boppie", chanson avec laquelle Gainsbourg signe une charge contre le LSD, fait un grand flop qui marque la fin de leur collaboration.

A la fin des années 60, France Gall entame une carrière outre Rhin où elle enregistre régulièrement jusqu'en1972 avec une équipe spécifique qui composera des chansons en allemand. Beaucoup d'Allemands croiront d'ailleurs pendant longtemps que France est de leur nationalité.

Jusqu'en 1971, les chansons qu'elle sortira en France, notamment avec la maison de disques "La compagnie", ne rencontreront pas le succès.

Les années Berger

C'est en entendant à la radio, un jour de 1973, la chanson "Attends-moi" interprétée par Michel Berger (de son vrai nom Michel Hamburger) que France Gall est subjuguée par sa musique. �? l'occasion d'une émission de radio, elle lui explique combien elle aimerait collaborer avec lui. Au début, il n'est pas intéressé. Ce n'est que six mois plus tard, en 1974, après qu'elle ait fait une voix sur le titre "Mon fils rira du rock'n'roll" du nouvel album de Michel Berger, qu'il acceptera d'écrire pour elle. Il lui offre "La Déclaration d'amour", premier succès d'une longue liste qui permettra à la carrière de la chanteuse de prendre un nouvel essor avec des chansons toutes composées par Michel Berger. Le public répondra tout de suite présent. En 1976, elle sort l'album "France Gall" et en 1977, l'album "Dancing Disco".

Les deux artistes se marient le 22 juin 1976 à Paris. Par cette alliance, France Gall devient la belle-fille du professeur Jean Hamburger, membre de l'Académie française, et de la pianiste Annette Haas. De cette union naîtront deux enfants : Pauline (14 novembre 1978) et Raphaël (2 avril 1981). France Gall partage avec Michel Berger ses années de travail et une vie familiale qu'elle privilégie. Pendant toutes ces années, ils essaieront d'alterner leurs sorties d'albums. En 1978, elle monte de nouveau sur les planches, celles du Théâtre des Champs-�?lysées pour un show exclusivement féminin.

 

En 1979, c'est un spectacle inédit auquel France participe et qui restera dans toutes les mémoires. L'opéra rock "Starmania" sera présenté pendant un mois au Palais des Congrès de Paris. Composé par Michel Berger et écrit par l'auteur québécois Luc Plamondon, ce sera la réussite que l'on sait, alors que ce genre musical ne rencontrait pas les faveurs des producteurs en France. France y interprète notamment "Besoin d'amour" et "Monopolis"En 1982, après les sorties des albums "Paris France" (1980) et "Tout pour la musique" (1981), France Gall triomphe plusieurs semaines au Palais des Sports de Paris. Le public reprendra en ch�?ur des titres devenus des standards de la chanson française : "Tout pour la musique", "Résiste" et "Il jouait du piano debout". Cette dernière chanson a tellement plu à Elton John qu'il demandera à Michel Berger d'écrire un duo pou lui et France : "Donner pour donner".

Les années 1980 sont celles des grandes actions humanitaires dont l'impulsion est donnée par les anglo-saxons et leur Band Aid. France Gall se joint aux Chanteurs sans frontières pour aider l'Ethiopie. Avec Michel Berger, Richard Berry, Daniel Balavoine et Lionel Rotcage, elle �?uvre également pour le Mali grâce à leur association Action �?coles. Ainsi, des tonnes de nourritures et des pompes à eau seront expédiées sous l'�?il vigilant des artistes.

En 1984, elle sort l'album "Débranche" avant d'enchainer trois semaines au Zénith de Paris. Elle y interprètera de nouvelles chansons comme "Débranche", "Hong-Kong Star" et livrera des merveilles acoustiques telles que "Diego libre dans sa tête" et "Cézanne peint".

En 1987, France Gall présente l'émouvant album "Babacar" avec notamment une chanson hommage à leur ami Daniel Balavoine : "�?videmment". Cet album sera le plus gros succès de sa carrière. Suivra un nouveau spectacle qui, du Zénith de Paris, partira en tournée dans toute la France. Ce sera l'éblouissant "Tour de France 88" mis en scène par Berger avec des tubes comme "Ella, elle l'a".

Après cette tournée, France Gall explique qu'elle veut prendre du recul et qu'elle ne souhaite plus chanter. Elle ne consent à reprendre le chemin des studios qu'à condition d'enregistrer un album avec Michel Berger. Elle s'investi comme jamais dans cette création à deux voix, pas tout à fait un duo : ce "Double Jeu" surprendra en1992 avec des titres tels que "Laisser passer les rêves" ou "Superficiel et léger".

Le couple annonce une série de concerts dans diverses salles parisiennes comme La Cigale et Bercy. Malheureusement, le projet est interrompu par la disparition brutale de l'auteur-compositeur-interprète, foudroyé par une crise cardiaque le 2 août 1992 lors d'une partie de tennis dans leur villa de Ramatuelle.

Malgré la disparition de Michel Berger et un cancer du sein dont elle guérira, France remonte sur scène en septembre 1993 pour présenter son spectacle "Simple Je" à Bercy. Elle enchaîne en 1994 avec un spectacle à la salle Pleyel en compagnie d'une nouvelle troupe. En 1996, l'album "France" présente des titres de Michel Berger enregistrés aux USA et totalement réorchestrés. S'en suivra une tournée, un Olympia et un concert privé pour M6.

Le 15 décembre 1997, la jeune Pauline quittait ce monde, emportée par la mucoviscidose. Par la suite, France Gall n'a fait que de très rares apparitions. Elle a rejoint Johnny Hallyday sur la scène de l'Olympia en août 2000pour chanter en duo "Quelque chose de Tennessee". Elle nous présente son autobiographie télévisée le 9 octobre 2001 sur France 3 puis celle de Michel Berger le 30 décembre 2002. En 2004, elle présente son Intégrale, notamment au JT de France 2. Et en 2006 et 2007, elle soutient son amie Mona Chasserio en étant marraine de son association "C�?ur de femmes". Néanmoins, France expliquera qu'elle préfère rester dans l'ombre et qu'elle n'envisage pas de rechanter pour le moment. Fin 2007, elle a présenté une émission consacrée à Michel Berger (diffusion France 2, "Tous pour la musique") sans pour autant chanter dedans.