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En France, le train est plus économique que l’avion sur les liaisons directes, mais à l’échelle européenne, l’aérien conserve l’avantage en matière de prix

Publié : 3 juillet 2025 à 6h00 - Modifié : 3 juillet 2025 à 11h44
Mandy Vereecken

D’après des analyses publiées jeudi 3 juillet, voyager en train sur les liaisons directes en France coûte en moyenne moins cher que l’avion. En revanche, pour les déplacements à l’échelle européenne ou sur certains trajets avec correspondance, le transport aérien reste plus avantageux. Ces constats renforcent les arguments en faveur de mesures pour rééquilibrer l’offre de transport au nom de l’urgence climatique.


C’est l’association UFC-Que Choisir qui a mené cette étude, en comparant les prix des trajets ferroviaires, aériens et routiers. L’analyse repose sur les 48 itinéraires aériens les plus empruntés du territoire français, à travers deux profils de voyage : des vacances estivales en famille (deux adultes et deux adolescents), et un week-end à deux.


L’étude montre que sur les axes radiaux — reliant ou partant de Paris — le train est souvent plus économique. Dans le scénario familial, 60 % des itinéraires directs sont moins chers en train, avec un coût moyen deux fois inférieur à celui de l’avion. À l’inverse, pour les liaisons transversales entre villes de province, notamment quand un changement de train est requis, l’avion devient généralement plus abordable : en moyenne 37 % moins cher selon les cas.


La voiture, quant à elle, tire son épingle du jeu dans les déplacements familiaux : dans un tiers des cas étudiés, elle s’impose comme l’option la plus économique, avec des économies de l’ordre de 30 % par rapport au train et de 44 % par rapport à l’avion.


Face à ces constats, l’UFC-Que Choisir plaide pour un renforcement de l’offre ferroviaire, en particulier sur les axes transversaux, aujourd’hui peu desservis. L’association propose aussi d’étendre à quatre heures (au lieu de deux heures trente) l’interdiction des vols intérieurs lorsqu’une alternative en train existe, ainsi que la mise en place de tarifs spécifiques en faveur des familles.


En matière d’impact environnemental, l’association rappelle, en s’appuyant sur les données de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), que le TGV reste de loin la solution la plus respectueuse du climat. Un passager voyageant en TGV émet en moyenne 2,9 g de CO₂ par kilomètre, contre 331 g pour un vol court-courrier, et entre 64 g et 256 g pour une voiture selon le nombre d’occupants.