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Après des tirs de mortier aux abords de Mulhouse, les syndicats de pompiers demandent à être respectés
Le week-end dernier à Illzach, dans le Haut-Rhin, des pompiers ont été la cible de tirs de mortier. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer. À Évian-les-Bains, un sapeur-pompier a été blessé à la suite d’un rodéo urbain. Ces actes de violence ne sont pas isolés : les agressions envers les pompiers se répètent régulièrement. En Alsace, elles prennent plus souvent la forme d’insultes ou de menaces que de violences physiques.
Des plaintes sont systématiquement déposées après chaque incident. Le représentant du syndicat SPASDIS-CFTC, Michael Pacanowski, plaide pour que les pompiers puissent porter plainte de manière anonyme. "Déposer une plainte à son nom peut entraîner des représailles," explique-t-il.
Selon Cédric Hatzenberger, secrétaire départemental FO pour les pompiers du Bas-Rhin, ces agressions restent ponctuelles : "Ce sont des faits concentrés sur les dernières années. Globalement, les violences urbaines ont tout de même diminué."
Le syndicat SPASDIS-CFTC réclame davantage de protections pour les pompiers, notamment l’équipement de gilets anti-lame, afin de se prémunir contre les attaques au couteau. Des caméras-piétons sont également en usage depuis quelques années pour apaiser les tensions lors des interventions.
Michael Pacanowski insiste : "Quand on compose le 18, c’est pour demander de l’aide, pas pour mettre en danger ceux qui interviennent. Nous faisons ce métier par vocation, pour venir en aide aux autres. Nous ne sommes pas là pour subir des jets de pierres ou des cocktails Molotov. Nous ne sommes pas là pour risquer notre vie à cause d’agressions."
Ces violences suscitent des inquiétudes au sein de la profession. Elles pourraient décourager de nouvelles recrues, tant chez les pompiers professionnels que chez les volontaires.